Drôle de rencard #2
La
semaine dernière je vous parlais de mon coup de cœur pour le roman
L'Amour Comme Par Hasard (ici) et à coup sûr le personnage d'Harry
Delancy y est pour un petit quelque chose ! Cela m'a donnée
envie de me glisser dans l'univers de cette histoire le temps de cet
article rocambolesque !
Un jeune magicien anglais des années 50...
J'étais
dans un taxi, en route pour Kensington High Street, en route pour le
retrouver. Je lisais mon bouquin tout en lissant inconsciemment les
plis de ma nouvelle robe achetée quelques jours plus tôt parmi les
étoffes hors de prix de Selfridges. Mon esprit était bloqué sur
cette soirée au Ritz où je l'avais rencontré lui et ses cheveux
blond ébouriffés, son sourire en coin et ses yeux si particuliers :
l'un bleu-vert et l'autre marron. Il était en compagnie d'une
demoiselle mal à l'aise et bien trop grande pour lui, si vous voulez
mon avis. Alors que ces pensées m'occupaient, une fille surgit
brusquement dans mon taxi ! Je n'avais pas la moindre envie de
le partager avec elle mais déjà elle se mit à parler de sa mère
qui voulait devenir cantatrice sans pour autant savoir chanter, de
son cousin pas beau mais intéressant, de sa tante qui écrit ses
mémoires...
Par
je ne sais quel hasard nous sommes descendues du taxi en même temps
(bizarre) avant d'atterrir sous le même porche (encore plus
bizarre). Il s'avère que cette fille au long manteau vert émeraude
et débit de parole survitaminé n'est autre que la cousine de mon
charmant rendez-vous du jour. Et elle n'est pas la seule à se
joindre à ce tête-à-tête car sa tante (maman d'Harry) sera là
aussi...hum OK...En revanche lui est pour l'instant absent car parti
déposer un cochon d'inde (surprenant cadeau) chez la fille de la
soirée au Ritz (encore elle)...hum carrément moins OK...donc je
peux patienter au salon autour d'une tasse de thé et de confiture de
framboises...hum après tout pourquoi pas !
La
pièce était jonchée de livres et un feu crépitait rendant
l'atmosphère étouffante. Les deux femmes me racontaient des
anecdotes sur mon prétendant ou sa famille tantôt mignonnes ou
carrément flippantes. J'appris ainsi que petit, comme sa mère ne
voulait pas lui offrir de lapin, il avait mis un pain en cage et
l'avait affectueusement baptisé « Julien le pain ». Mais
aussi que l'un des maris de tante Clare était mort dans cette même
pièce en ce prenant L'Origine des Espèces de Darwin sur la
tête, livre qui trônait fièrement pile au-dessus de MA tête et
auquel je lançais de fréquents regards suspicieux.
J'enfournais
dans ma bouche mon quatrième (ou cinquième) scone lorsqu'une furie
rousse fit son apparition et se mit à hurler qu'Harry était à
elle. Complètement saoule, elle ne vit pas le gros chat roux vautré
à mes pieds et s'étala sur moi, renversant ma chaise en arrière et
nous faisant percuter la bibliothèque de plein fouet. Machinalement
mon regard tangua jusqu'au lourd volume de Darwin qui semblait tomber
au ralenti droit sur nous. Misère, je fermais les paupières en
tentant de me dire que pour une passionnée de lecture, ça pouvait
être une belle mort et attendais le coup fatal...qui ne vint pas.
Lorsque j'ai rouvert les yeux un nuage de plumes et des colombes
volaient autour de la pièce et mon regard rencontra ses yeux si
particuliers qui m'avaient fait fondre, son sourire en coin et ses
cheveux plus ébouriffés que jamais mais aussi les billets pour voir
Johnnie Ray au Palladium apparus, comme par magie, dans sa main !
4 commentaires
J'adore ce genre d'articles. Ils sont très originaux et idéal pour mettre dans l'ambiance d'un roman :)
RépondreSupprimerMerci !! Je m'amuse beaucoup à les écrire :)
Supprimerhaha j'aime beaucoup aussi *w* !!
RépondreSupprimerCool !! Merci ! D'autres arriveront :)
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