jeudi 21 juin 2018

Les Jonquilles de Green Park

Les Jonquilles de Green Park - Jérôme Attal

Titre : Les Jonquilles de Green Park

Auteur : Jérôme Attal

Édition : Pocket

Nb de pages : 190 pages


Résumé : Londres, 1940. Le jeune Tommy Bradford continue à sourire à la vie, à rêver à la fille dont il est secrètement amoureux et à s'amuser avec ses amis malgré les bombardements qui font rage dans la capitale britannique. 
 

Une enfance sous le Blitz de Londres


« Ce qu'on se marrait n'empêche, malgré l'atrocité permanente, la menace des bombes et notre ville de Londres réduite à un chantier de démolition »

Récemment, j'ai vu l'adaptation cinématographique de La Voleuse de Livres, que j'ai d'ailleurs beaucoup aimée. Cela m'a donné envie de vous parler de ce roman de Jérôme Attal, Les Jonquilles de Green Park, que j'ai découvert l'hiver dernier. Les deux œuvres ont ce point commun d'aborder la Seconde Guerre Mondiale mais du point de vue de très jeunes personnages. Il ressort de ces histoires des scènes innocentes et lumineuses d'une enfance pourtant volée par les bombes...

Les Jonquilles de Green Park, c'est la chronique d'un sacré bonhomme de 13 ans, Tommy Bradford, qui a son optimisme et son crayon comme armes pour lutter contre la terreur des bombardements du Blitz de Londres. Passionné de comics, notre petit narrateur rêve d'écrire des histoires et scénarios quand il sera grand. En attendant, il inscrit tous les moments de bonheur de ses journées, même les plus infimes, dans son cahier : le nouveau timbre qu'il a glané, les préparatifs du réveillon de Noël, la dernière bêtise commise avec ses copains Anto et Oscar ou encore un sourire de la jolie Mila Jacobson pour laquelle il craque. Mais, son quotidien, bien sûr, c'est désormais aussi les soirées passées dans les abris anti-bombes et des rues toujours plus dévastées comme cour de récré.

Heureusement, Tommy peut également compter sur sa famille. Chaque membre est bien croqué avec des traits de personnalités poétiques et marqués. J'ai ressentie beaucoup de tendresse envers eux. Tommy est très proche de son papa, un inventeur farfelu, il idolâtre sa maman qui continue à se rendre au travail en chantant sur sa bicyclette et, comme tous les petits frères, Tommy se chamaille gentiment avec sa grande sœur, Jenny, qui est volontaire à l'hôpital et brise les cœurs en rêvant d'épouser le célèbre Clark Gable.

Les Jonquilles de Green Park est un très court roman, seulement 190 pages, mais qui laisse son empreinte et une étrange douceur dans le cœur. L'écriture est très particulière, c'est coloré et virevoltant, à l'image des personnages. Le récit est, quant à lui, assez déconstruit, comme l'est la vie de notre jeune héros. Dans la dernière partie de l'histoire, la tension se fait plus palpable, les naïves aventures se font graves et il devient véritablement question de survivre. Pour autant, les émotions qui ressortent de ce roman sont incroyablement solaires. On a la larme à l’œil évidemment mais surtout, on rit et on sourit malgré la noirceur de l'époque. Cela m'a fait pensé a cette célèbre phrase de Dumbledore dans Harry Potter : «  on peut trouver le bonheur même dans les moments les plus sombres... Il suffit de se souvenir, d'allumer la lumière »...

Envie de voir fleurir les Jonquilles de Green Park ?

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